Daniel Harding et Frank Peter Zimmermann

Quasi una fantasia

Daniel Harding poursuit son approfondissement avec la musique de Schumann dans la fraîche Symphonie n^o 2 et Frank Peter Zimmermann exalte l’atmosphère douce-amère de sa Fantaisie et la vitalité savoureuse du « bad boy » Hindemith.

Pour Daniel Harding, Schumann représente l’alpha et l’oméga de l’expression des sentiments. Vibrations intimes et murmures passionnés avec Frank Peter Zimmermann.
La Symphonie n^o 2 montre Schumann, à peine remis d’une terrible dépression, sous son aspect le plus vrai : intimité et fragilité se mêlent à une force de vie solaire obligeant l’interprétation à concilier chaleur et transparence. Les quasi-concertos de Schumann et de Hindemith joués par un seigneur du violon, maitrisant comme personne raffinement et justesse stylistique, ne disent pas autre chose : la force est dans la confidence et l’intime. En cela, la rare Fantaisie, écrite sous le coup de la découverte du jeu de Joseph Joachim, fait partie des toutes dernières compositions de Schumann. Acerbe, provocatrice, la Kammermusik n° 4 de Hindemith est quant à elle un pied de nez réjouissant à tous les conservatismes : un feu d’artifice de vitalité iconoclaste.

Avant-concert mercredi 7 et jeudi 8 mars de 19h45 à 20h15
Bar 3 Ouest de la Philharmonie
Hindemith, Kleine Kammermusik, op. 24 n° 2