Je viens du Gers où on trouve encore de nombreuses fanfares d’instruments à vents, appelées "bandas". Et mon père lui-même jouait du petit tuba dans une de ces "bandas".
Les postes de tubiste sont très rares et je n’avais que 22 ans à l’époque. Imaginez ce que j’ai pu ressentir lorsque je suis devenu le deuxième tubiste de l’orchestre depuis sa création !
Le Concerto de Ralph Vaughan Williams qui met particulièrement l’instrument en valeur. Le tuba peut être véloce, virtuose, lyrique, avec une tessiture énorme ; c’est l’instrument de la famille des cuivres qui a la plus grande tessiture, avec cinq octaves.
Un jour juste avant de monter sur scène, j’ai accroché le montant de la porte avec mon instrument : tous les pistons se sont cassés. Miraculeusement, on a réussi à me trouver un autre instrument en urgence !
Les Mémoires de Berlioz, pour avoir l’impression de partir en voyage avec lui. Et puis, c’est tellement bien écrit !
Son humanité. Il nous répète toujours : je ne suis pas votre chef, mais votre collègue.
Sur un terrain de golf. Ma vie musicale est très riche et pourrait suffire à mon épanouissement, mais je vois le golf comme un prolongement de la pratique de l’instrument, notamment dans la régularité, la concentration et la répétition du geste.
Je me mets en condition avec des exercices de respiration, pour "chauffer" les lèvres.
La gourmandise. Il m’est arrivé de casser ma tirelire pour voyager dans l’univers d’un grand cuisinier, notamment Pierre Gagnaire dont j’apprécie particulièrement l’audace.
Un musicien, c’est comme un acteur : il faut séduire et défendre l’oeuvre qu’on interprète. Les musiciens n’ont pas le droit d’être tièdes.
Une femme qu’on tient dans ses bras. En musique de chambre, nous jouons debout et l’échange n’en est que plus fort.