J’ai fait du violon durant deux ans, puis j’ai voulu arrêter la musique. Ma mère, qui était violoniste, m’a interdit ne serait-ce que de l’envisager (rires). J’ai alors choisi un instrument à vent, puis la musique de Pierre et le Loup est passée par là...
Je prends toujours énormément de plaisir à jouer les compositeurs français du début du XXe siècle, Debussy et Ravel, d’autant que l’orchestre les programme régulièrement.
Je rêve souvent de musique que j’ai composée, car je suis aussi compositeur. Dans mes rêves, la musique est toujours absolument magnifique. Mais hélas, le lendemain, j’ai bien sûr tout oublié !
Dès que j’ai un moment libre, je compose. J’écris dès que je peux, même la nuit. Être musicien et compositeur sont deux manières complémentaires de toucher le son.
Brahms, dont la musique m’a longtemps laissé froid. Maintenant – peut-être parce que je vieillis –, j’y trouve une émotion très retenue et subtile qui me procure un plaisir infini.
Lorin Maazel. Il dirigeait avec de petits gestes, mais dès qu’il y avait le moindre petit décalage, il était présent et recadrait l’orchestre avec une efficacité redoutable.
La première fois que Lang Lang est venu jouer avec l’Orchestre de Paris, j’ai été fortement impressionné par sa musicalité et son investissement physique. Son jeu est spectaculaire et il apporte une lecture très neuve et personnelle aux œuvres qu’il interprète.
Mon basson me donne parfois l’impression qu’il réagit en fonction de mes gestes comme le ferait un être vivant. C’est très troublant le rapport que l’on entretient avec son instrument. Il y a quelque chose de très intime dans ce lien.