Je n’y suis que depuis septembre ! C’est une immense fierté, car j’adorais venir écouter l’orchestre en tant que spectatrice. C’est un vrai honneur de faire partie du pupitre des contrebasses, qui est un magnifique pupitre "à la française", alliant clarté, puissance et cohésion.
L’orgue de mon père. Enfant, j’étais impressionnée par ce son qui emplit n’importe quel édifice. L’héritage de mon père et du 16 pieds (registre grave de l’orgue) m'ont certainement influencée pour choisir la contrebasse, qui est le "16 pieds" de l’orchestre.
Mahler. J’ai une prédilection pour la Symphonie no 9 que nous avons donnée sous la direction de Daniel Harding. Dans les mouvements lents, il accorde une grande place à la ligne des basses, et les contrebasses peuvent ainsi entraîner tout l’orchestre...
Un arbre, pour l’ancrage de ses racines et, en même temps, comme symbole de la vie et du temps qui passe.
Nous venons de faire une tournée avec Maria João Pires. Quel choc et quelle femme extraordinaire ! J'ai aussi beaucoup d'admiration pour un ami compositeur, Patrice Rault, j'aimerais pouvoir vivre quelques heures dans sa tête pour suivre le cheminement de la création.
J’ai participé à un concert dirigé par Myung-Whun Chung avec des musiciens de Corée du Nord. Une expérience marquante, nos échanges avec les musiciens coréens étaient très surveillés, leurs faits et gestes aussi, et la musique, seule, pouvait nous rassembler.
J’ai adoré la Mass de Bernstein. L’orchestrel’a donnée en mars et le concert a été forten émotion. Il y a dans cette oeuvre une telle diversité musicale, et la communion avec le public, qui régnait ce soir-là, était vraiment extraordinaire.
J’aurais aimé ouvrir un bar, si possible près d’une salle de concert. Je suis épicurienne et j’aime partager.
Breaking the waves de Lars von Trier. Un film bouleversant qui joue avec mes peurs les plus profondes. La puissance et la folie de l’amour, l’emprise de la religion et l’impact des liens familiaux.
Faire découvrir le répertoire de la contrebasse. Nous, contrebassistes, jouons souvent des transcriptions alors que des chefs-d’oeuvre existent. Je pense notamment aux concertos de Nino Rota ou Eduard Tubin. Le répertoire de la contrebasse reste hélas encore trop méconnu.
Tant que je suis avec mon mari et ma fille de quatre ans, n’importe où !
Heureuse chaque jour de faire ce métier.